Tout le monde en bave – Épisode 2 29 Mai 2007
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(ATTENTION : Ceci est ma nouvelle histoire de fiction. Toute ressemblance avec des personnes réelles est tout à fait fortuite… Le sujet est délicat. Si vous avez peur de vous reconnaître dans certains personnages controversés, ce n’est pas pour vous. Bref, si ça vous insulte de vous trouver des ressemblances avec des proxénètes, des vendeurs de drogue, des policiers et des travailleurs de prison véreux, des drogués sans espoir, des désespérés, des prostituées et leurs clients, NE LISEZ PAS. Sinon, amusez-vous bien à découvrir cet univers où tout le monde il est croche, tout le monde il est sale. Toutes ces conneries sortent tout droit de mon cerveau et de celui de Serge, nous n’avons fait aucun test sur les humains ou les animaux pour produire cette ”oeuvre”. S’il y a des invraisemblances, ce n’est pas de notre faute, Mindy n’était pas disponible pour nous guider dans la création.)
DEUXIÈME ÉPISODE – SOIRÉE D’OUVERTURES
FRANK – Tu sais, mon gars, y en aura jamais de facile. Regarde toute cette misère, toute cette solitude qu’on vit. Dans notre société individualiste, on cherche tellement le contact humain que c’en est rendu qu’on commande une fille comme on commande une pizza. C’est qui à la porte, le livreur de pizza immigrant qui baragouine le français ou une fille d’Europe de l’Est qui a quitté son pays en croyant devenir une star et qui est rendue à faire des pipes à des gros bedonneux dans des beaux appartements du Plateau ou du West Island ? On sait plus où on s’en va de nos jours. Mes clients, dans le fond, ils ont bien des différences, certains veulent juste du cul, un petit quèque chose que leur femme leur donne pas, d’autres veulent tuer leur solitude, se donner l’impression qu’ils sont vivants eux aussi, même s’ils pognent pas; comme je disais, ils ont bien des différences, mais dans le fond, ils sont tous pareils. Ils sont perdus, man, ils se cherchent, pareil comme toi pis moé. Tout le monde en bave une shot en sale, mon gars.
MANU LE PUSHER – Woh… crisse de bon stock, qu’est-ce t’en penses ?
BREWS – Fermez-y la gueule, quelqu’un. Il n’arrête pas de parler depuis tantôt. Coudonc, ça vient d’où, ton stock, Manu ? Direct des talibans ?
MANU LE PUSHER – (Il rit.) Bon, assez niaisé, les gars, va falloir que j’y aille. J’ai pas juste vous autres comme clients. Pis, comment ça se passe avec les filles ? Pas trop nerveuses pour le premier soir ? Mon stock les aide un peu à relaxer ?
FRANK – Ouais, je pense que ça va aller. La ligne dérougit pas depuis t’à l’heure. Crisse, avoir su que ça pognait de même, les escortes, on aurait fait ça ben avant, hein, mon Brews ?
BREWS – Mets-en ! On va faire le moton en chien avec ces pitounes-là. J’pense qu’on va faire chier une couple d’autres agences en chemin, mais c’est la business. La loi du plus fort. Et le plus fort, ça va être nous autres.
FRANK – Yes sir !
MANU LE PUSHER – Allez, salut, les gars. Bonne chance et ne m’oubliez pas, hein ? Je suis là pour vous et vos filles n’importe quand.
BREWS – Parlant de nos filles, mon Manu, ça t’tenterait pas d’en essayer une ? Su’ notre bras. La maison te l’offre ! (Il éclate de rire)
MANU LE PUSHER – (Il réfléchit.) Ben, j’aime bien la rousse Natalia. ‘Est pitoune en cibole. Mais j’ai promis à ma blonde que je rentrerais pas tard. Pis j’t’un gars fidèle astheure.
FRANK – Calvaire, Manu, ta blonde, c’t’une escorte pour l’agence ‘Les douces à Maryse’ ! Non seulement elle est en train de fourrer un vieux bonhomme en ce moment, mais en plus, elle le fait pour une agence concurrente. Tu peux ben t’faire du fun toi aussi, qu’essé qu’elle va en savoir ?
MANU LE PUSHER – Ouin, c’est sûr que t’as un point là-dessus. Mais tsé, ‘Les douces à Maryse’, c’est pas pire aussi comme agence, en passant. La propriétaire, Maryse, est vraiment cool. Elle arrête pas d’rire et ‘est flyée pas mal.
BREWS – Eille, on a compris. R’garde, en attendant, c’est quand même ben notre concurrente, fais que, j’sais pas pour Frank, mais moi, elle me fait plus chier que rire.
MANU LE PUSHER – Bon, bon, écoute, j’disais ça comme ça. OK, quand est-ce qu’elle revient de son client, ta Natalia ?
FRANK – Elle a un deux heures au centre-ville et un une heure à Longueuil chez un gars qui s’appelle Gosselin. Celui-là, j’avais vraiment l’impression d’avoir déjà entendu sa voix quèque part. En tout cas, il est en forme, il a appelé pour Melissa en tout début de soirée et là, il veut Natalia. Quoi que Melissa m’a dit tantôt qu’elle ne voulait plus y retourner si le gars rappelle.
MANU LE PUSHER – Quoi, il est rough ?
FRANK – Non, Melissa m’a juste dit qu’il avait des problèmes techniques et que c’était crissement pénible. En tout cas, elle peut bien chialer, si il rappelle pour elle un de ces quatre, elle va y retourner, compte sur moé. Parce que nous aut’, we put the X in Montreal. Pis le X, ben ça dit pas non à un client payant.
MANU LE PUSHER – Fais que là, si j’te suis pour tantôt, Natalia est prise quasiment jusqu’à fermeture ?
FRANK – Ouais, c’t’un peu ça. Tu peux toujours en prendre une autre si tu veux. Ou ben tu peux t’taper Natalia à ‘ fin d’son shift. Elle va être un peu fatiguée d’fourrer, mais on va lui expliquer, y aura pas d’problème.
MANU LE PUSHER – Ouais, OK, si c’est pas d’trouble, dans c’cas-là, j’accepte.
BREWS – Tu le regretteras pas, mon Manu. Elle est pas mal bonne. Frank et moi, on l’a tous les deux essayée pour être sûrs.
MANU LE PUSHER – Cool.
(Pendant ce temps, dans un grand appartement du West Island.)
BIG BOY – Bon, allez, Big Boy, prends ton courage à deux mains et appelle le numéro que Whippet t’a donné. Y est plus que temps que t’as perdes, ta virginité. T’as 37 ans, après tout.
(Le temps passe et Big Boy hésite. Finalement, après une heure d’hésitation, il compose le numéro de Devil’s Daughters.)
FRANK – Devil’s Daughters, this is Frank, who can you do for us?
BIG BOY – Oui, euh… bonsoir… euh…
FRANK – Allo ? Y a quelqu’un ? On dirait qu’on a perdu la connexion.
BIG BOY – Euh… non, ne raccrochez pas !
FRANK – Ben, envoye, parle, d’abord. Sois pas gêné, je vais pas te mordre. Ça, c’est mes filles qui vont te faire ça.
BIG BOY – Quoi ? Mais…
FRANK – Non, non, capote pas, c’t’une joke. C’était pour te mettre à l’aise, t’as l’air d’un grand gêné, toi. Écoute, quel genre de fille tu voudrais avoir ?
BIG BOY – Ben, c’est un peu spécial…
FRANK – Un fétichiste ? Cool. J’t’envoie Claudia. Elle est à 80$ à soir, mon gars.
BIG BOY – Euh… j’ai pas dit qu’j’étais fétichiste.
FRANK – T’as dit spécial, ça, c’est un code non écrit pour les freaks. Ça se dit mieux ‘j’suis spécial’ plutôt que d’dire ‘j’aime me faire sucer les orteils’. Fais que, relaxe, mon gars, Claudia, elle va te sucer les orteils jusqu’à ce qu’ils aient pu d’jus. C’est quoi, ton nom et on l’envoie où, la belle Claudia ?
BIG BOY – Euh… je m’appelle Big Boy… ah, euh, merde, j’voulais dire Martin.
FRANK – OK, tu peux t’appeler Martin si tu veux, Big Boy.
BIG BOY – Merci, vous êtes gentil.
FRANK – C’est ma force, mon gars. C’est parce que j’suis gentil que j’suis là où j’suis aujourd’hui. Toi aussi, si t’es gentil tout le temps dans la vie, un jour, tu pourras être comme moi. Alors, Claudia, elle va où ?
(Big Boy donne son adresse et Claudia débarque chez son tout premier client 30 minutes plus tard.)
CLAUDIA – C’est toi, Big Boy, euh, j’veux dire Martin ?
BIG BOY – Oui, oui, c’est moi. Wow ! Tu es vraiment belle. (Il rit.)
CLAUDIA – Pourquoi tu ris ? J’ai quelque chose dans les cheveux ?
BIG BOY – Non, non… je ris toujours quand je suis un peu nerveux.
CLAUDIA – Pourquoi t’es nerveux ? Tu n’as jamais vu une pitoune de ta vie ?
BIG BOY – Ben…
CLAUDIA – Ben quoi ? Dis-moi pas qu’t’es puceau !
BIG BOY – Euh…
CLAUDIA – Envoye, mets-toi tout nu, pauv’ bozo. Avant que j’te fasse laver ton bain avec ta brosse à dents.
BIG BOY – Hein ?
CLAUDIA – Coudonc, c’est dur de jouer un rôle avec toi. Y t’ont rien dit, les deux bozos à l’agence ? Lyne-la-pas-fine, ça t’dit rien ?
BIG BOY – Lyne qui ?
CLAUDIA – Bon, r’garde, on va juste fourrer, OK ? Anyway, ça tombe bien, j’te trouve pas mal cute. J’ai toujours rêvé de me taper un gros Noir avec un petit sourire gêné comme le tien.
BIG BOY – C’est vrai ?
CLAUDIA – Ben, t’es pas mal l’inverse de mon chum Rick, un motard.
BIG BOY – Quoi ? Tu sors avec un motard ?
CLAUDIA – À quoi tu t’attends ? Que j’sorte avec PKP ? J’t’une pute, ciboire, pas la PDG d’la Banque Nationale. Si tu préfères la grosse Pauline, elle est déjà occupée à aut’ chose.
BIG BOY – T’as l’air smatte pour une pute.
CLAUDIA – Merci, c’est gentil.
BIG BOY – C’est correct de même ? (Il est flambant nu au milieu de son salon.)
CLAUDIA – Oh… amanché, yes ! On va avoir du fun, mon Big Boy, euh… Martin.
BIG BOY – OK, fais juste pas me faire mal.
CLAUDIA – Seulement si tu l’exiges, mon beau. Tiens, mets ça. (Elle lui tend un condom.)
BIG BOY – Euh…
CLAUDIA – Bon, OK, je vais te le mettre pour toi. Tu vas aimer ma technique…
BIG BOY – Oh… oui… c’est bien ça. Big Boy aime. Euh… Martin aime.
CLAUDIA – Ché chque ch’me dijais, auchi.
(Et c’est ainsi qu’à travers plusieurs maladresses malgré tout sympathiques, Big Boy perdit sa virginité avec Claudia. Un petit investissement de 80$ qui en a finalement valu le coup.)
Tout le monde en bave – Épisode 1 24 Mai 2007
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(ATTENTION : Ceci est ma nouvelle histoire de fiction. Toute ressemblance avec des personnes réelles est tout à fait fortuite… Le sujet est délicat. Si vous avez peur de vous reconnaître dans certains personnages controversés, ce n’est pas pour vous. Bref, si ça vous insulte de vous trouver des ressemblances avec des proxénètes, des vendeurs de drogue, des policiers et des travailleurs de prison véreux, des drogués sans espoir, des désespérés, des prostituées et leurs clients, NE LISEZ PAS. Sinon, amusez-vous bien à découvrir cet univers où tout le monde il est croche, tout le monde il est sale. Toutes ces conneries sortent tout droit de mon cerveau et de celui de Serge, nous n’avons fait aucun test sur les humains ou les animaux pour produire cette »oeuvre ». S’il y a des invraisemblances, ce n’est pas de notre faute, Mindy n’était pas disponible pour nous guider dans la création.)
PREMIER ÉPISODE – PRÉPARATIFS FÉBRILES
(Brews et Frank discutent autour d’une bière au bar de danseuses nues Super Contact.)
FRANK – Ouin, on a toutes les filles. Combien, déjà ?
BREWS – On en a près d’une quinzaine. On a Melissa, Candy-Line, Jennifer, Kasha, les deux petites Asiatiques, China et Samely, la rousse Natalia, la sado-maso Gretchen, la gothique Eva, la Française Lana, la fille du Moyen-Orient, Mayali, pis les deux petites jeunes, Samantha et Tania.
FRANK – Cool. Je pense qu’on est prêts à se lancer. As-tu réfléchi au slogan ? En passant, Devil’s Daughters, comme nom, t’aimes ça ? Qu’est-ce que t’en penses ?
BREWS – Ben, c’est correct. C’est accrocheur, pis pas mal tout le monde va comprendre. Pas besoin d’être bilingue pour catcher. J’aimais bien Fente-Ass-Me, mais bon, tu trouves ça niaiseux.
FRANK- C’est juste que je trouve que ça manque de classe comme jeu de mots. Pis ça fait un peu cu-cul. Anyway, pas grave… c’est quoi, tes idées de slogan ?
BREWS – J’avais pensé à ‘La crème de la croupe’ ou ‘La beauté qui fesse’. Ou peut-être ‘We put the X in Montreal’.
FRANK – C’est parce qu’y a pas de X dans Montréal.
BREWS – Ouin, pis ? Crisse que t’es pointilleux quand tu veux. Toi pis tes petits détails. T’es juste jaloux que j’ai parfois des idées géniales.
FRANK – Bon, bon, OK. Tu veux ça comme slogan ? On a pris mon idée pour le nom de l’agence, on va prendre ton idée pour le slogan.
BREWS – Cool. Tu vois que t’es capable d’être raisonnable quand tu veux.
FRANK – Ouin. Bon, ben, écoute, mon Brews, j’ai appelé J-P plus tôt aujourd’hui. Le site Web est terminé, il restait juste à intégrer le nom de l’agence et le slogan dans le logo. Je pense qu’on va pouvoir être en ligne d’ici la fin de la semaine.
BREWS – Yes ! On est en business. Les filles sont prêtes à commencer à travailler ?
FRANK – Oui, on va avoir un super line-up la première fin de semaine. Et on va faire un spécial, 120 $ de l’heure pour la première semaine. Comme ça, les clients vont pouvoir découvrir le potentiel des filles assez rapidement et leur faire de la publicité en parlant à leurs contacts.
BREWS – Les filles sont cool avec le tarif spécial ?
FRANK – Oui, ben, elles comprennent qu’on est une nouvelle agence. Il faut se faire connaître au début avant de charger le plein prix.
BREWS – OK. Et c’est J-P qui va faire le chauffeur au début ?
FRANK – Oui, il m’a confirmé que la job l’intéressait. Je pense qu’il va être ben correct avec les filles, elles l’ont toutes trouvé super fin pendant la séance de photos pour le site. Il va bien s’occuper d’elles. Et il va les protéger quand le besoin va se faire sentir. Avec son physique de joueur de football, les clients vont devoir se tenir tranquilles et pas faire les caves.
BREWS – En effet. Bon, ben, mon Frank, je lève ma bière à la nouvelle agence d’escortes Devil’s Daughters. Du cul, on va en vendre en tabarnak, comme dirait Elvis Gratton.
FRANK – Mets-en, mon ami. Ça va fesser dans l’dash, notre affaire. Le monde créra même pas à ça.
(Une danseuse s’approche de la table des deux compères et leur demande si elle peut s’asseoir. Frank fait signe de la tête que c’est OK.)
CLAUDIA – Salut, écoutez, j’ai entendu des filles parler. Je sais pas trop comment vous demander ça.
FRANK – Si t’es trop gênée, ma fille, je suis pas sûr que je peux t’aider…
CLAUDIA – Non, attendez. OK, je veux savoir si c’est vrai que vous lancez une agence d’escortes.
BREWS – Ça dépend qui demande…
CLAUDIA – Ben, moi, c’t’affaire ! Est-ce que tu vois d’autre monde autour ?
BREWS – Oui, justement, la grande blonde là-bas, je pense qu’elle ferait bien l’affaire.
CLAUDIA – Bon, si vous êtes pour me niaiser, je vais aller voir ailleurs.
FRANK – Non, non, attends. On fait juste rigoler un peu. Écoute, va falloir que tu te décoinces un peu les fesses, ma fille, si tu veux travailler dans cette business-là.
BREWS – Pas pire, celle-là. Beau jeu de mots…
CLAUDIA – Bon, alors, vous avez une agence, oui ou non ?
FRANK – Oui, on lance ça en fin de semaine. Nous autres, ce qu’on veut offrir, c’est des filles avec des spécialités.
CLAUDIA – Des spécialités ?
BREWS – Ben oui, tu sais. Une, c’est le sexe anal, l’autre, c’est le fantasme de la petite écolière, une autre, c’est la soumission, etc. On veut que nos clients aient une expérience hors du commun avec Devil’s Daughters. Because We put the X in Montreal.
CLAUDIA – C’est parce qu’y a pas de X dans Montréal…
BREWS – Crisse, pas une autre gosseuse. Je suis pas sûr, Frank…
FRANK – Ben, r’garde. On peut au moins lui donner sa chance. Peut-être qu’elle va nous surprendre. Écoute, fille, c’est quoi ton nom ?
CLAUDIA – Claudia.
FRANK – OK, Claudia. Tu sais comment ça fonctionne le processus d’embauche d’une agence ?
CLAUDIA – Pas vraiment. Moi, c’est mon chum, Rick, un motard, qui m’a suggéré de faire l’escorte. Il dit que ce serait bon pour notre couple que je lui ramène plus d’argent à la maison.
BREWS – Ton Rick est un homme intelligent. Je l’aime bien déjà.
CLAUDIA – Ouais, c’est une bonne pâte. Pis, qu’est-ce que je dois faire pour être embauchée ? Est-ce que je dois venir à vos bureaux pour une entrevue ?
FRANK – Ben, c’est plus Brews ou moi qui va venir dans nos bureaux, si tu vois ce que je veux dire…
CLAUDIA – Oh… ah… bon, ben, faut c’qu’il faut. Je suis prête à tout.
FRANK – OK. Ouin, avant, faudrait quand même qu’on pense à te trouver une spécialité. Sinon, ça vaut pas vraiment le coup de te passer en entrevue. Ça t’tente-tu d’être notre Lyne-la-pas-fine ?
CLAUDIA – Votre Lyne-la-pas-fine ? Je suis pas sûre de comprendre.
FRANK – Oui, oui, tu sais la gossante dans les Invincibles. Ben, cré-lé, cré-lé pas, y a des gars que ça excite pis qui voudraient avoir une soirée à être dominé par une fille comme ça. C’est pas vraiment comme une dominatrice. T’aurais juste à diriger le gars de A à Z en lui disant qu’il est poche et que ses amis sont caves.
CLAUDIA – Faudrait aussi que je baise ses amis ?
FRANK – Non, c’est juste un jeu que tu fais, un rôle. Tu les fais se sentir misérables et colons et ça les excite. Je suis sûr que tu serais pas pire là-dedans.
CLAUDIA – Bon, ben, OK. Ça me va, d’abord.
FRANK – OK, attends-nous ici deux minutes, je vais aller parler avec mon partenaire et on va organiser ça pour ton entrevue. On revient dans pas long.
(Frank et Brews se retirent quelques instants.)
FRANK – Bon, je sais pas pour toi, mais moi, je te laisse la tester si tu veux. Je la sens pas, c’est pas vraiment mon genre. Je pense que ce serait mieux si c’était toi qui l’essayais.
BREWS – Ah, tu sais, pour une fois, je me disais justement que je te laisserais faire le test. Je file pas ben ben de ce temps-là.
FRANK – Merde, d’habitude, on s’obstine pour faire l’assurance qualité et là, on fait l’inverse. Pourtant, y a sans doute quand même moyen de faire de l’argent avec cette fille-là. On a juste à faire un gros spécial pour commencer pis les gars qui vont mordre vont devenir accrocs, je suis sûr. Ç’a du potentiel, le truc ‘Lyne-la-pas-fine’.
BREWS – En tout cas, qu’est-ce qu’on fait pour l’entrevue ? Faut quand même ben qu’on l’essaye.
FRANK – OK, on va tirer ça à pile ou face. Celui qui perd doit l’essayer.
BREWS – OK, je dis pile.
FRANK – C’est face, c’est moi qui gagne. Bon, ben, mon cher Brews, amuse-toi bien.
BREWS – Ouin… yé… je suis fou de joie.
FRANK – Allez, souris. Faut la mettre en confiance. Arrange un rendez-vous avec elle et je vais discuter avec J-P pour les photos. On va la débuter à 80 $ de l’heure.
BREWS – Crisse, c’est pas haut, elle va pas capoter un peu ?
FRANK – Calvaire, tu l’as même pas encore baisée et tu prends déjà sa défense. Ça va être beau t’à l’heure. R’garde, si elle aime pas ça, elle a juste à aller ailleurs. Y en a plein d’autres, des agences d’escortes à Montréal.
BREWS – Ouin, c’est sûr. Bon, OK, je vais aller m’arranger avec elle. Je t’en reparle dès que j’ai confirmation que ça marche. En tout cas, tu m’en dois une, mon osti.
FRANK – Parfait. Je me taperai la prochaine où on est pas sûrs, d’abord.
(Frank quitte le bar après avoir salué Claudia et Brews organise le rendez-vous. Quelques jours plus tard, Claudia devient la 14e fille de Devil’s Daughters.)
Des vaches et une escorte dans un placard 21 Mai 2007
Posted by francois in les freaks.2 comments
Je crois que je vais lancer une secte. Je dis ça sans méchanceté aucune, mais j’ai découvert au cours des dernières semaines que je suis entouré de gens 1) crédules 2) un peu paranos sur les bords 3) mêlés pas à peu près des fois (LOL!). Levez la main ceux qui ont cru à l’histoire de Chipounet avec l’escorte américaine. Ceux ou celles qui se sentent visé(e)s par les vaches folles du logo. Ceux qui ont compris tout croche mon article »Sortir du placard ». Ne soyez pas gênés, je vous aime pareil. Mais vous êtes un peu dûs pour du »tough love ».
J’ai donc décidé de lancer ma propre secte. On va appeler ça les Francésiens. Voici ce que j’ai découvert : Dieu existe et il nous a envoyé une représentante sur Terre. Je ne peux pas vous révéler son nom pour l’instant, ça irait contre le principe religieux de ma secte (et, en plus, Dieu aurait oublié de l’avertir de son état avant qu’elle descende parmi nous : elle ne sait pas qu’elle est »la » représentante).
Vous devrez vénérer cette nouvelle idôle, c’est facile de se l’imaginer, pensez à une belle femme parfaite toute cute qui danse en fofolle tout partout et qui rit beaucoup. Cette représentante a été envoyée parmi nous pour nous libérer de l’oppression de ce monde misérable. Pour atteindre le bien-être ultime (le beu), vous devrez verser 75% de votre salaire à cette représentante. De plus, vous devrez vous prosterner en sa direction (pensez à la circonscription de la femme de Parizeau et vous serez corrects pour savoir la direction) tous les jours au lever, au midi, au souper et avant le coucher. Vous devrez réciter les mots suivants :
Déesse de mon âme,
Purifie mon sang et ma chair,
Protège-moi du mal,
Que ton sourire soit éternel
Et qu’il illumine mon chemin,
Je ne mérite pas ta bonté,
Mais puisses-tu me guider
Sans toi, je ne suis rien.
Kôala (l’équivalent d’Amen pour ma secte, il faut prononcer le O comme un W asphyxié)
Maintenant que vous savez ce que vous aurez à faire pour vous joindre à la secte (c’est simple, n’est-ce pas ?), voici la raison principale pour laquelle vous devez nous rejoindre : la fin du monde approche. Selon mes conversations avec les hallucims (des lucioles qui parlent au nom de Dieu), un poing gigantesque (celui de Dieu ?) va écraser la Terre d’ici l’an 2010 (le groupe de heavy metal Judas Priest l’avait prédit sur sa pochette de l’album Ram It Down il y a plusieurs années – l’image ci-contre). Les seuls qui seront sauvés sont ceux qui auront réussi à être suffisamment bien dans leur peau pour avoir une face de beu (le bien-être ultime, tel que mentionné plus haut).
Comme vous voyez, il n’y a plus de temps à perdre. Surtout que les premiers signes de la fin se sont déjà manifestés : Mario Dumont est chef de l’opposition au Québec et le métro est rendu à Laval. Pour sauver votre âme, il ne vous suffit pas que d’écouter Luc de Larochellière chanter »Sauvez mon âme », il vous faut vous prosterner. Et vous autoflageller aussi de temps à autre, mais ça, c’est juste en présence de la représentante de Dieu et de moi, votre bienfaiteur gourou (maudit qu’on va avoir du fun aux 5 à 7 ! LOL!).
Vivent les brunettes ! 2 Mai 2007
Posted by francois in le bureau.6 comments
Partyyyy !!! Finalement, mon congédiement de la petite minable entreprise (une PME dans le sens négatif du terme) m’aura permis d’aller signer dans une énorme compagnie du centre-ville. C’est (presque) le retour à la maison pour moi, puisque je vais travailler au meilleur endroit pour travailler : à deux pas du métro McGill.
Je vais enfin avoir à nouveau un choix immense de restos pour le lunch, je vais pouvoir sortir prendre une bière avec Chipounet après le travail – on est désormais voisins de travail ; on a failli redevenir collègues, dommage, ce sera pour une autre fois peut-être plus près qu’on pense -, je vais pouvoir faire des achats rapides pendant des pauses, bref, je ne suis plus au beau milieu de nulle part.
Déjà ça, c’est suffisant pour me ramener le sourire. Mais il y a évidemment le plaisir de quitter des amateurs pour se joindre à une compagnie qui a l’air d’être capable de distinguer son nombril de son derrière. En plus, alors que ce qui m’est arrivé il y a un mois aurait dû m’assommer, je suis content de voir que les gens intelligents, eux, recherchent mes compétences et les apprécient. C’est simple, ce soir, je me sens comme le gars qui se fait flusher par une petite grosse boutonneuse au QI déficient et qui se rend compte que toutes les belles brunettes brillantes autour de lui le trouvent de leur goût. Yes !