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Tout le monde en bave – Épisode 5 17 juin 2007

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tlmeb.jpg(ATTENTION : Ceci est ma nouvelle histoire de fiction. Toute ressemblance avec des personnes réelles est tout à fait fortuite… Le sujet est délicat. Si vous avez peur de vous reconnaître dans certains personnages controversés, ce n’est pas pour vous. Bref, si ça vous insulte de vous trouver des ressemblances avec des proxénètes, des vendeurs de drogue, des policiers et des travailleurs de prison véreux, des drogués sans espoir, des désespérés, des prostituées et leurs clients, NE LISEZ PAS. Sinon, amusez-vous bien à découvrir cet univers où tout le monde il est croche, tout le monde il est sale. Toutes ces conneries sortent tout droit de mon cerveau et de celui de Serge, nous n’avons fait aucun test sur les humains ou les animaux pour produire cette ”oeuvre”. S’il y a des invraisemblances, ce n’est pas de notre faute, Mindy n’était pas disponible pour nous guider dans la création.)

CINQUIÈME ÉPISODE – DÉCROCHÉS

 

CANDY-LINE – Ouais, Frank, écoute, je suis ben désolée, mais là, j’ai décidé que j’vais continuer avec Maryse. C’est juste que…

FRANK – (contrarié) C’est juste que quoi ?

CANDY-LINE – Ben, Maryse, ‘est fine avec moi. J’y ai parlé une couple de fois pis est sweet. Elle me met pas de pression, ‘est toute en douceur. Tsé, j’pourrais faire mon propre horaire, choisir mes propres clients…

FRANK – Bon, là, on va mettre une chose au clair, ma p’tite. Tu crois vraiment que choisir tes clients, ça va rendre ta vie plus agréable ? Crisse que t’es naïve, tu comprends donc rien ? Si tu te mets à choisir tes clients, tu vas être pognée avec un paquet de ‘stalkers’ potentiels qui vont rêver à toi jour et nuit, qui vont vouloir t’inviter au resto pis au chalet la fin de semaine. Y vont t’appeler 100 000 fois par jour pis éventuellement, tu vas devoir appeler la police pour qu’ils enferment l’esti d’malade qui a fini par trouver où t’habites pis qui r’garde chez vous avec des jumelles.

CANDY-LINE – Tu dis n’importe quoi juste pour me faire peur.

FRANK – Non, non, j’te dis. Cré-moi pas si tu veux, mais tu vas voir que tu vas r’venir icitte en braillant. Au début, sont ben fins, tes réguliers. Après, y deviennent des ostis d’sangsues qui sucent ton sang parce qu’y capotent qu’y ont pas d’vie, fais qu’y transposent ça su’ toi.

CANDY-LINE – Frank, tu devrais pas fumer l’pot à Manu, tu sais qu’ça t’fait pas un bon effet. Anyway, mon idée est faite.

FRANK – Bon, ben, vas-y, chez les ‘Douces à Maryse’, ‘erjoindre tes tites amies, Natalia pis Melissa. J’ai pu besoin d’vous aut’, anyway, j’en ai d’autres plus hot qui vont rentrer bientôt.

CANDY-LINE – Tu dis juste ça pour être méchant. Tsé, Frank, si tu faisais moins ton tough des fois, peut-être que tu pourrais être un bon gars. En quèkpart, t’as sûrement un gars fin et sweet au fond de toi.

FRANK – Eille, sacrement. Lâche-moi la psycho à deux cennes, OK ? Si j’veux m’faire psychanalyser, m’as aller voir une professionnelle, pas une p’tite pute cheap…

CANDY-LINE – J’SUIS PAS UNE PUTE CHEAP !!! Mon tabarnak, appelle-moi jamais cheap, mon esti d’beau salaud. Pis j’suis une escorte, pas une pute. C’est pas pareil, c’est toi-même qui me l’as dit.

FRANK – Pis ? Tu t’souviens-tu d’la différence ? Envoye, explique-moi, la smatte. T’étais tellement gelée quand j’t’ai dit ça qu’tu t’souviens même pu de rien, j’gage.

CANDY-LINE – Va chier, Frank. (Elle raccroche le téléphone.)

FRANK – Pff… j’avais pas besoin d’elle, anyway. Bon débarras.

 

(Le lendemain soir.)

 

MARYSE – Les ‘douces à Maryse’ à votre service, votre désir est notre plaisir, comment puis-je vous aider ?

GOSSELIN – Oui, bonsoir, ce serait pour voir Melissa.

MARYSE – C’est-tu Gosselin encore, ça ? Me semble que j’vous reconnais, vous.

GOSSELIN – Euh, ben…

MARYSE – Faites pas l’smatte avec moi, j’vais vous r’connaître quand vous allez me donner l’adresse anyway. Come on, Gosselin, tu sais c’qu’on s’est dit l’autre soir.

GOSSELIN – Oui, mais… je fais rien de mal, je veux juste voir Melissa.

MARYSE – Oui, mais elle, elle veut pas te voir. Tu lui fais peur, mon beau Gosselin. Elle dit que t’arrêtes pas d’dire que tu veux être son chum pis qu’elle est la seule dans ta vie, etc. T’es-tu au courant, mon Gosselin, que les escortes, elles te vendent du rêve, pas la réalité ?

GOSSELIN – Oui, mais elle, elle m’a dit qu’elle me trouvait tellement hot qu’elle a peur de tout flusher pour moi. Moi, j’pense qu’elle a peur de trouver le vrai amour.

MARYSE – Mon pauv’ Gosselin, tu t’en fais, des belles idées. C’est sûr qu’elle va t’dire que t’es hot quand elle est toute seule avec toi. Elle va faire quoi ? Te dire que t’es cave et trop macho et qu’tu baises comme un pied enfoncé dans l’cul d’un rhinocéros ?

GOSSELIN – Enfoncé dans quoi ???

MARYSE – Non, rien, j’ai dû entendre quelqu’un dire ça quèkpart à un moment donné. Ça devait pas avoir rapport avec toi…

GOSSELIN – Ah OK.

MARYSE – En tout cas, Gosselin, je suis ben désolée, mais Melissa, elle m’a dit explicitement qu’elle ne voulait plus t’voir parce que t’a gossais trop. J’m’excuse, mais si tu veux voir une autre, j’peux toujours t’envoyer ma p’tite nouvelle Candy-Line. Elle a du caractère en baptême,  peut-être que tu vas l’aimer. Mais t’es mieux d’être fin, si tu m’traumatises une aut’ fille, j’vais t’mettre sur ma liste noire.

GOSSELIN – Euh… moi, les filles avec du caractère, ça me fait pas ben ben tripper.

MARYSE – C’est vrai, t’as pas ben ben l’air d’aimer ça t’faire répondre, toi. J’pense qu’on a un problème, d’abord.

GOSSELIN – Comment ça ?

MARYSE – Ben, à soir, j’ai juste des filles avec du répondant. La seule qui est toute douce et fine, c’est Melissa, mais a veut rien savoir de toi.

GOSSELIN – Coudonc, pas obligée d’en r’mettre en plus, cibole.

MARYSE – Ben, là, r’garde, mon Gosselin. Moi, j’dis les choses telles qu’elles sont. T’aimes ça ou t’aimes pas ça, mais j’suis faite de même.

GOSSELIN – Ben, moi, j’aime pas ça, OK ! Bye ! (Il raccroche le téléphone.)

MARYSE – Ci-boire ! J’pense qu’il va brailler. (Elle rit.)

 

  

(Le même soir.)

 

MIREILLE – Oui, allo ?

FRANK – Salut, Mimi, c’est Frank. Écoute, j’ai un problème.

MIREILLE – Salut, Frank. Comment ça, t’as un problème, qu’est-ce qui se passe ?

FRANK – Ben là, j’viens d’perdre trois filles en une semaine pis j’en ai perdu deux autres la semaine avant. J’ai besoin d’ton aide, t’aurais pas d’autres filles pas pires qui sortiraient bientôt ?

MIREILLE – Ouin… Pas vraiment, malheureusement. J’ai Madame Football, mais tu devineras d’après son surnom qu’est pas exactement faite pour la job.

FRANK – Pas fort, on dirait. Shit, qu’est-ce que m’as faire, Maryse me vole toutes mes filles. Elles trouvent qu’est plus fine avec eux autres, elle.

MIREILLE – Elles ont peut-être raison…

FRANK – Ben voyons, Mimi, tu m’connais, tu sais que…

MIREILLE – Justement, j’te connais. T’as du travail à faire sur toi-même, mon cher.

FRANK – Eille, c’est pas ma faute, pis tu l’sais…

MIREILLE – Tu veux-tu en parler ? Tsé, moi, j’pense que si tu règles pas tes histoires par rapport à ta mère, ça va t’tuer un m’ment donné.

FRANK – Crisse, Mimi, esti que j’y en veux. J’ai passé toute mon enfance sans avoir un vrai père parce qu’elle, a passait tout son temps d’un twit à l’autre. Toutes des estis d’ivrognes qu’y a battaient, qu’y a fourraient pendant qu’j’pleurais dans ‘pièce à côté. Ces sacrements-là prenaient toute le cash qu’a s’était faite pendant l’temps qu’a faisait la pute quand j’avais 2 ans, pis y se l’foutaient din poches. Pis après, c’est moi qui devais ramasser les pots cassés quand ma mère saoûlait sa peine dans l’gin.

MIREILLE – Pis tu lui en veux encore de t’avoir crissé là tout seul à 13 ans, right ?

FRANK – Crisse, quand t’as c’t’âge-là, t’es pas prêt à affronter la vie tout seul, quessé tu penses ? ‘Est partie un matin pis ‘est jamais revenue. Le propriétaire du bloc s’est occupé d’moi pendant quelques semaines – en fait, il a abusé de moi sexuellement, le vieux câlisse, fais que j’me suis sauvé.

MIREILLE – Frank, tu l’as pas eue facile, mais tu sais qu’tu dois faire face à ça. Tu dois vaincre tes démons intérieurs. Si tu l’fais pas, tu vas continuer à t’ronger en dedans pis tu vas continuer à avoir d’la misère à dealer avec le monde.

FRANK – Oui, je l’sais. T’as raison, Mimi. Ça fait du bien d’te parler, en tout cas. C’est gentil d’m’écouter.

MIREILLE – Ben, tu sais qu’c’est ma force, la bonne oreille réconfortante.

FRANK – C’est vrai. Bon, ça règle pas mon problème immédiat, ça, pareil. Écoute, t’es sûre que ça t’tente pas d’travailler pour moi un soir ou deux en attendant que j’retombe sur mes pattes ?

MIREILLE – Crisse, Frank, faut-tu que j’te fasse un dessin ? J’t’ai dit que j’ferais jamais ça, j’tenvoie des filles, mais j’ferai pas d’clients, OK ? Réfléchis un peu, ça va t’faire du bien, j’pense. Bye, joyeux Noël. (Elle raccroche.)

FRANK – Coudonc, ciboire, qu’est-ce qu’elles ont toutes à m’raccrocher au nez de c’temps-là ? Candy-Line hier, Mireille ce soir. Sont-tu dans leur PMS, calvaire ? Bon, ben qu’a mangent d’la marde, m’as m’rouler un autre joint. Manu, lui au moins, y est fiable.   

J’aurais voulu être un artiste ! 13 juin 2007

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karaoke.jpgLe karaoké, ça vous rappelle des bons souvenirs, gang ? Sachez que les mauvaises langues qui crient que je chante mal sur tous les toits de Montréal seraient sans doute restées bouche bée ce samedi s’ils avaient été témoins de ma double prestation dans un bar au party d’anniversaire d’une amie. Faut dire que ces mauvaises langues m’ont vu à l’oeuvre une seule fois et alors que j’étais plus saoûl qu’Éric Lapointe un vendredi soir au Solid Gold. Parlant d’Éric Lapointe (appréciez le lien), je me suis attaqué à son classique des classiques, N’importe quoi, la brûlante ballade émotive qui l’a mis sur la mappe, comme on dit. Vous serez peut-être surpris d’apprendre que j’ai fini la chanson avec l’écrasante majorité des femmes du bar suspendues à mes lèvres, me suppliant de continuer (bon, OK, j’exagère un peu, mais j’ai eu droit à de chauds applaudissements et je me suis gagné des admiratrices qui sont venues me féliciter pour toute l’émotion que j’ai mise dans ma performance digne des grands du rock – ah oui, les gars aussi m’ont trouvé « ben hot »).

À mon retour sur la scène environ une heure et demie plus tard, j’ai offert une reprise endiablée de Summer of ’69, de Bryan Adams. Et j’ai eu le plaisir de faire quelque chose que j’avais toujours rêvé de faire une fois dans ma vie : jouer la foule comme une vraie vedette du rock. Voyant que la foule du bar embarquait, j’ai tourné mon micro en sa direction et je les ai invités à chanter avec moi. Très puissant comme feeling. Bref, le jour où je serai devenu un grand chanteur rock, vous pourrez dire que vous avez assisté à la fois où j’ai démoli Photograph, de Def Leppard. Que voulez-vous ? Même les meilleurs se plantent parfois ;-).

Sérieusement, gang, faut retourner au karaoké un de ces quatre. Me semble que je m’essaierais sur du Skid Row, du Ozzy,  du Green Day ou n’importe quoi d’autre, peu importe, dans le fond. En autant que Chipounet finit par aller la chanter, sa foutue toune de Rammstein, et que J-S nous fait son imitation la plus délirante de Janet Jackson.

Tout le monde en bave – Épisode 4 7 juin 2007

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tlmeb.jpg(ATTENTION : Ceci est ma nouvelle histoire de fiction. Toute ressemblance avec des personnes réelles est tout à fait fortuite… Le sujet est délicat. Si vous avez peur de vous reconnaître dans certains personnages controversés, ce n’est pas pour vous. Bref, si ça vous insulte de vous trouver des ressemblances avec des proxénètes, des vendeurs de drogue, des policiers et des travailleurs de prison véreux, des drogués sans espoir, des désespérés, des prostituées et leurs clients, NE LISEZ PAS. Sinon, amusez-vous bien à découvrir cet univers où tout le monde il est croche, tout le monde il est sale. Toutes ces conneries sortent tout droit de mon cerveau et de celui de Serge, nous n’avons fait aucun test sur les humains ou les animaux pour produire cette ”oeuvre”. S’il y a des invraisemblances, ce n’est pas de notre faute, Mindy n’était pas disponible pour nous guider dans la création.)

QUATRIÈME ÉPISODE – LE GRAND PRIX À PAYER

 

FRANK – Devil’s Daughters, this is Frank, who can you do for us? Bon week-end de Grand prix, si vous nous donnez votre billet de course, on vous donne une heure gratuite avec une fille !

PÉPÈRE – Franchement, em’ prenez-vous pour un cave ? Tu penses vraiment que j’vais t’donner mon ticket ?

FRANK – Non, mais vous seriez surpris, Monsieur, du nombre de twits qui tombent dans l’panneau.

PÉPÈRE – Sûrement des Américains. Y sont colons en esti, eux autres. Maudit que j’les haïs.

FRANK – Est-ce que je peux vous aider, Monsieur ? Quel genre de fille vous cherchez ?

PÉPÈRE – En fait, c’est pour réaliser un fantasme une dernière fois. Voyez-vous, j’suis quand même assez vieux, il me reste pus beaucoup de bonnes baises avant d’éteindre la chandelle.

FRANK – Vous essayez de me faire pleurer ou de vous convaincre parce que vous vous sentez coupable d’appeler ici ?

PÉPÈRE – J’te trouve un peu baveux, le jeune. Tu vas voir, un jour, t’auras mon âge et les femmes aux beaux p’tits culs et seins fermes, ce sera tes meilleurs souvenirs.

FRANK – Écoutez, c’est pas que j’vous trouve pas divertissant, mais c’est la fin de semaine du Grand Prix. Vous savez c’que ça veut dire ?

PÉPÈRE – Y a plein d’touristes qui parlent anglais en ville ?

FRANK – Euh… oui, si on veut. Justement, ces touristes bombardent ma ligne téléphonique depuis le début de la semaine. Ça, ça veut dire embraye, mon homme, j’ai pas toute la soirée pour t’écouter t’plaindre de ton sort. C’est quoi, tu veux, cibole ?

PÉPÈRE – OK, OK, pas besoin de se presser.

FRANK – Oui, justement…

PÉPÈRE – OK, regarde, j’veux une fille jeune. J’veux m’taper une p’tite pitoune bien ferme et pleine d’énergie pour une dernière fois.

FRANK – Crisse, on croirait entendre un mourant. Pétez pas au frette din bras d’une de mes filles, là, vous, OK ?

PÉPÈRE – Non, j’crois qu’ça va aller.

FRANK – Votre cœur supporte bien le viagra ?

PÉPÈRE – Comment tu sais qu’j’ai pris du viagra ?

FRANK – J’ai un bon instinct, j’imagine.

PÉPÈRE – Écoute, c’est un peu touchy. T’as-tu une fille de 16-17 ans ?

FRANK – T’es-tu un beu ?

PÉPÈRE – Non, je le jure. J’veux juste une fille pour me rappeler ma première baise.

FRANK – T’as perdu ta virginité à 16 ans ?

PÉPÈRE – Non, à 28 ans. Mais la fille avait 16.

FRANK – Crisse, le gars m’avoue ça d’même ! T’es quèkun, toi ! C’est quoi, ton nom ?

PÉPÈRE – Pépère, euh… j’veux dire Allan.

FRANK – Comme tu veux, Allan. T’avais pas dit que t’haïssais les Anglais tantôt, toi ?

PÉPÈRE – Euh…

FRANK – Bon, écoute. J’vais t’envoyer Tania. ‘Est pitoune en tabarnak. Pis, entre toi et moi, on va faire semblant qu’elle a 18 ans, même si on sait tous les deux que c’est pas vraiment ça. On se comprend ?

PÉPÈRE – Ben, elle a quel âge ? 16 ou 18 ?

FRANK – Crime, faut tout lui expliquer. C’est rough, l’Alzheimer.

PÉPÈRE – Bon, r’garde, d’une manière ou d’une autre, j’la prends, ta Tania. ‘Est mieux d’être bonne.

FRANK – Ah, pour ça, ‘est bonne en ciboire. J’espère qu’t’es pas trop plissé, parce que côté succion, ça déménage. Plus fort qu’un Électrolux.

PÉPÈRE – Un quoi ?

FRANK – Oublie ça, j’me parlais. J’t’envoie Tania où, mon gars ?

PÉPÈRE – J’suis au motel Chez Ginette. Vous savez c’est où ?

FRANK – Le motel de mononc’, oui, ça m’dit d’quoi. OK, Allan, attache ta tuque, Tania s’en vient. T’as gardes combien de temps ?

PÉPÈRE – J’sais-tu, moé ? J’peux pas d’viner combien d’temps ça va m’prendre à v’nir !

FRANK – Eille, coudonc, faut toute t’expliquer, toi ? Tu peux la garder une heure, deux heures, trois heures, quatre heures, whatever. C’est 150$ de l’heure.

PÉPÈRE – Ah OK. Ben, j’vais la garder deux heures.

FRANK – Pauv’ p’tite…

PÉPÈRE – Hein ?

FRANK – Non, rien. Bon, va t’préparer, Allan. A s’en vient.

 

(Le chauffeur J-P amène Tania au motel Chez Ginette. La jeune fille cogne à la porte de la chambre 205 et ce cher Pépère ouvre avec un grand sourire.)

 

PÉPÈRE – Wow ! Vous êtes très charmante, mademoiselle. Tenez, j’ai des fleurs pour vous.

TANIA – Ouais… première ‘date’ avec une escorte et il a des fleurs. On rit pus.

PÉPÈRE – Voici une coupe de vin. Laissez-moi prendre votre sacoche.

TANIA – (nerveuse) T’es malade ! Tu penses que j’vais donner ma sacoche comme ça à un inconnu ?

PÉPÈRE – Euh… ben… j’voulais pas vous faire peur. C’était pour être galant et vous aider.

TANIA – (qui redevient calme) Ah. OK. Excuse-moi, d’abord. J’pensais qu’t’étais un fucké qui voulait me voler.

PÉPÈRE – Moi ? Elle est bonne. Je suis doux comme un agneau.

TANIA – Bon. On passera pas la soirée à jaser, j’imagine. Tu dois ben vouloir fourrer, pis vite à part ça, vu qu’t’as pris du viagra. Frank me l’a dit.

PÉPÈRE – Ouais, OK. Allez vous préparer dans la toilette, je vais me mettre de la crème sur le corps en attendant.

TANIA – D’la crème ?

PÉPÈRE – Oui, pour pas avoir la peau trop rugueuse. J’veux quand même pas que vous vous accrochiez dans mes plis. Je suis un gentleman, alors le plaisir de ma compagne compte aussi.

TANIA – (un peu sous le choc) Euh… OK, la toilette est au fond ?

PÉPÈRE – Oui. Je suis tout excité. Vous êtes la première femme avec les seins plus haut que le nombril que je baise depuis la chute de l’Union Soviétique.

TANIA – L’Union quoi ? C’est un parti politique ?

PÉPÈRE – Pas vraiment. Mais ne perdons pas de temps. Si je viens vite, je vous expliquerai tout.

 

(De peine et de misère, Pépère baise Tania qui en profite pour regarder une reprise de Sex and the City sur la télévision de la chambre. Au moment de donner l’argent à la jeune fille, Pépère a une mauvaise surprise.)

 

BIG GUILLAUME – (qui ouvre la porte violemment) Freeze ! Police !

PÉPÈRE – Merde, un beu !

BIG GUILLAUME – Monsieur, j’aimerais savoir ce que vous faisiez ici en compagnie de cette jeune fille qui, parbleu, m’a l’air mineure.

PÉPÈRE – Euh… c’est ma fille. On se reposait avant de sortir en ville.

BIG GUILLAUME – Vous payez souvent votre fille en échange de faveurs sexuelles ?

PÉPÈRE – Vous vous trompez, Monsieur l’agent.

BIG GUILLAUME – Ah oui ? Et ça, c’est quoi ? (Il montre des pilules de viagra sur la table de chevet, des condoms usés par terre, de l’huile pour bébés, du lubrifiant, des gants pour laver la vaisselle et une spatule.)

PÉPÈRE – Ce n’est pas c’que vous croyez. Ma fille a de graves problèmes de peau. Elle souffre d’eczéma.

BIG GUILLAUME – C’est quoi le rapport ?

PÉPÈRE – Y en a pas, mais fallait bien que j’dise quèk chose.

BIG GUILLAUME – (qui réfléchit) Bon, écoutez. On peut peut-être arranger ça. Dans l’fond, ça va nous donner quoi que j’vous amène au poste tous les deux et qu’on remplisse plein de paperasse ? J’haïs ça, moi, la paperasse.

PÉPÈRE – Moi aussi.

BIG GUILLAUME – Est-ce que j’vous ai demandé votre opinion là-dessus ?

PÉPÈRE – Euh…

BIG GUILLAUME – Bon, toi, la jeune, tu vas m’donner l’argent du monsieur. Le p’tit monsieur, lui, il va tranquillement retourner chez lui, et nous deux, ma belle, on va s’amuser un peu. Tu sais qu’t’as des beaux p’tits pieds en passant ?

TANIA – Ah oui ? Merci, c’est gentil.

BIG GUILLAUME – Qu’est-ce que tu dirais de les frotter ben fort sur ma tête énorme ? Moi, ça m’ferait capoter ben raide.

PÉPÈRE – Si j’ai bien compris, j’peux m’en aller, moi là ?

BIG GUILLAUME – Encore ici, toi ? Ben envoye, scramme. Faut-tu que j’te l’dise 10 fois ?

PÉPÈRE – OK. En tout cas, bye, Tania. Merci, c’était super.

 

(Pépère se sauve pendant que Big Guillaume se penche devant Tania, qui lui frotte énergiquement sa tête démesurément grosse avec ses tout petits pieds mignons. Plusieurs heures et quelques ampoules de pied plus tard, Tania peut retourner chez elle. Le lendemain, en apprenant ce qui est arrivé, Frank pénalise Tania de 200$ sur ses prochains clients – malgré le désaccord de Brews, qui souhaitait faire preuve d’indulgence avec la jeune fille – et déclare la guerre à la police montréalaise.)

 

FRANK – Les beus, on peut jamais leur faire confiance. C’est comme des punaises qui… (etc. – la musique du générique enterre ce qu’il dit, désolé.)    

La réponse est… euh… 4 juin 2007

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Ça fait longtemps qu’on ne s’est pas amusés autour d’un vidéo. Alors, en voici un que vous allez sûrement aimer. Absolument incroyable ! Vive Youtube !

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Tout le monde en bave – Épisode 3 4 juin 2007

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tlmeb.jpg(ATTENTION : Ceci est ma nouvelle histoire de fiction. Toute ressemblance avec des personnes réelles est tout à fait fortuite… Le sujet est délicat. Si vous avez peur de vous reconnaître dans certains personnages controversés, ce n’est pas pour vous. Bref, si ça vous insulte de vous trouver des ressemblances avec des proxénètes, des vendeurs de drogue, des policiers et des travailleurs de prison véreux, des drogués sans espoir, des désespérés, des prostituées et leurs clients, NE LISEZ PAS. Sinon, amusez-vous bien à découvrir cet univers où tout le monde il est croche, tout le monde il est sale. Toutes ces conneries sortent tout droit de mon cerveau et de celui de Serge, nous n’avons fait aucun test sur les humains ou les animaux pour produire cette ”oeuvre”. S’il y a des invraisemblances, ce n’est pas de notre faute, Mindy n’était pas disponible pour nous guider dans la création.)

 

TROISIÈME ÉPISODE – OPPORTUNITÉS DE CARRIÈRE

MIREILLE – Pis, les filles, contentes de sortir demain ?

RITA – Mets-en ! Mais j’avoue en même temps que ça me fait un peu peur. Tu sais, ça fait quand même un p’tit bout que je suis en dedans. Dehors, la vie, c’est autre chose. Mais grâce à tes bons conseils, Mireille, je crois que je peux repartir ma vie du bon pied.

EVA – Oui, moi aussi, je te dois beaucoup, ma belle Mireille. Tu m’as tellement aidée, j’suis plus la même femme que quand je suis rentrée icitte en dedans.

LISA – T’es notre meilleure, Mireille. On va beaucoup s’ennuyer de toi et d’tes bons conseils.

MIREILLE – Ah, les filles. N’en jetez pas trop, la cour est pleine. Vous savez que je suis contente de vous avoir aidées. Je sais que c’est difficile parfois, pour une femme, de se retrouver en dedans du jour au lendemain. Alors, j’ai essayé de vous écouter et de vous comprendre pour vous aider dans votre cheminement ici. Et maintenant vous êtes des femmes nouvelles, prêtes à affronter la vie après avoir payé votre dette à la société.

LISA – Je suis confiante, grâce à toi. Bien sûr, je suis un peu nerveuse, comme Rita. Mais ça devrait bien aller.

EVA – On va te faire honneur, Mireille.

MIREILLE – Hum… écoutez, les filles, je peux peut-être vous aider quand vous serez rendues dehors. J’ai un contact qui pourrait vous offrir une job. C’est très payant et pas trop forçant. Pas besoin de faire des longues heures à suer et à torcher des clients dans un resto miteux. Ça pourrait vous aider quelque temps.

LISA – C’est quel genre de job, ton contact ? On fait du téléphone ? On vend des produits ?

MIREILLE – C’est un peu ça, en quelque sorte, oui. Vous vendez un produit. Et plusieurs services selon les spécificités des clients.

RITA – Ouais, je trouve que ça a l’air vraiment cool, ta job. Mireille, t’es vraiment la best.

EVA – Ça, c’est vrai. Eille, combien de personnes ici iraient jusqu’à nous offrir une job pour nous aider à réintégrer la société ? T’es vraiment trop géniale.

LISA – Tu sais, Mireille, c’est vraiment un cadeau du ciel que je t’aie rencontrée. T’es super !

MIREILLE – Tenez, les filles. Quand vous serez dehors, appelez ce numéro-là et demandez pour Frank. Il va bien s’occuper de vous. Vous allez voir, c’est vraiment le meilleur.

 

(Plus tard, ce jour-là.)

 

FRANK – Oui, allo, Frank à l’appareil.

MIREILLE – Salut, Frank, c’est Mimi, ça va ?

FRANK – Super, comment va la belle Mimi ?

MIREILLE – Très bien. Écoute, j’ai des bonnes nouvelles pour toi.

FRANK – Shoote.

MIREILLE – J’ai donné ton numéro à trois filles icitte et elles vont t’appeler pour une job. Tu cherches toujours des nouvelles recrues, right ?

FRANK – Bien sûr. Plus on en a, mieux c’est, tu sais ben.

MIREILLE – Bon, ben écoute, y en a une, Rita, une Ukrainienne un peu carrée, un look tough, je pense que tes clients qui aiment ça rough vont bien l’aimer. J’ai aussi Eva, une petite Italienne avec un méchant caractère mais un style sexy pareil, des p’tites lunettes cutes, ça devrait pogner, je crois. Et y a aussi Lisa. Elle, elle est pas mal cochonne, elle parle tout le temps de d’ça et y avait des rumeurs qu’elle aurait fait des affaires avec pas mal de détenues ici et qu’elle faisait des pipes aux gardiens de nuit.

FRANK – Ça m’a l’air pas mal winner comme nouveau stock, tout ça.

MIREILLE – Prends-en bien soin, c’est quand même des bonnes filles en quèkpart. Mais bon, je te fais confiance, je sais que tu vas bien t’en occuper. Y a jamais eu de problèmes avant entre nous autres.

FRANK – Tu sais ben qu’toutes les filles que tu m’envoies, j’les traite comme si c’étaient mes propres filles. En quèkpart, mes filles de Devil’s Daughters, c’est un peu comme des enfants que j’amène tranquillement vers l’âge adulte. Elles grandissent et deviennent plus fortes à travers moi.

MIREILLE – Je sais, on s’en est déjà parlé. En tout cas, t’es ben fin, merci encore.

FRANK – Ben, c’est moi qui t’dis merci. Hé, en passant, t’as-tu réfléchi à ce qu’on s’tait dit l’aut’ soir ?

MIREILLE – Frank, tu l’sais c’que j’pense là-dessus. Moi, j’traverse pas l’comptoir. J’t’aide à recruter des filles, mais j’irai pas faire des clients pour toi. Faudrait que j’sois mal prise en sale pour en arriver là.

FRANK – Tu fais chier, pareil. Crisse, Mimi, les gars, y paieraient des centaines de piasses en extra juste pour être avec toi, j’suis sûr.

MIREILLE – Tu dis juste ça pour m’amadouer. J’te connais, tsé, Monsieur le beau parleur. Tes belles paroles, ça m’fera pas changer d’idée là-dessus.

FRANK – Ben, moi, j’trouve ça dommage en crisse. T’aurais une belle carrière en avant d’toi, pis tu l’sais en plus. En tout cas, c’est toi qui perds le plus là-dedans.

MIREILLE – Fais-toi-s-en pas, Frank, si un jour, j’change d’idée, c’est pour toi qu’m’a travaillé, c’est sûr. OK ?

FRANK – Bon, d’accord. Allez, à bientôt, ma belle. Merci encore pour les filles, t’es vraiment super.

 

(Le lendemain, les filles appellent Frank et se présentent aux entrevues. Mal prises et pas vraiment dans une position pour dire non, elles acceptent la job à contrecoeur. Lisa et Rita ayant échangé leurs numéros de téléphone respectifs, elles discutent le soir même.)

 

LISA – Ouin, la job à Mireille, c’est pas vraiment ce à quoi j’m’attendais. Tu penses-tu qu’a s’est trompée de numéro ? C’est pt’être juste une bad luck ?

RITA – C’est ça qu’j’ai pensé. Elle a dû nous donner un mauvais numéro sans l’faire exprès. Peut-être qu’elle avait c’numéro-là parce qu’une des filles l’avait et qu’elle lui a confisqué. Et après, elle nous l’a donné sans l’faire exprès. Des fois, ça y arrive d’être dans ‘lune.

LISA – Ben, tsé, tu connais Mireille. J’pense pas qu’elle nous enverrait faire la passe de même. Elle est ben trop fine, elle veut nous aider pis toute.

RITA – C’est plate, j’suis sûre qu’elle devait être dans l’lune. En passant, toi, ton entrevue, tu l’as eue avec le p’tit bedonnant pas d’ch’veux ou l’gars à lunettes ?

LISA – Ni l’un ni l’autre, finalement. Le gars à lunettes m’a dit qu’il en savait déjà suffisamment sur moi et qu’il ne serait pas objectif, alors c’est son ami, un gros beef ben fin avec des lunettes, qui m’a fait passer l’entrevue. Pis toi ?

RITA – Moi, c’est l’p’tit bedonnant. Tu vas trouver ça fucké, mais j’ai trouvé ça pas pire. Il m’a laissée l’dominer au boutte, c’était pas mal sauvage.

LISA – As-tu parlé à Eva ? Elle, j’crois que c’est l’gars aux lunettes qui l’a interviewé. Je l’sais, parce que son ami qui m’a passée, moi, avait l’air en crisse et il m’en a parlé. J’pense qu’il aurait aimé switcher, mais ç’a l’air que c’est le gars aux lunettes qui prend les décisions, si j’me fie à c’que j’ai vu.

RITA – Ben, Eva, elle a un p’tit style que ben des gars aiment, j’pense.

LISA – Ouais, mais nous aussi, Rita. Faut pas oublier ça. Écoute, j’suis crevée, j’pense que j’vais aller m’coucher. On s’voit demain à ‘ job. Crisse que j’suis nerveuse. J’espère que ça va bien se passer, quand même.

RITA – Ouais, ce serait quand même poche d’être congédiées de notre première job après avoir faite notre temps. C’est sûr que c’est pas la job que j’espérais, mais si ça paye les bills au début, I guess que j’vas endurer pour un boutte.

LISA – C’est comme ça que j’vois ça aussi. Bon, ben à demain.

(Tard cette nuit-là, après la fin de la nuit de travail, Frank fume un joint en compagnie de Brews.)

FRANK – On est tous attirés vers le vice, c’est comme un aimant malsain. On peut se faire accroire le contraire, on peut se mentir à soi-même pendant des années, ça finit toujours par nous rattraper. C’est dans le regard aguicheur d’une pute de rue, c’est dans la tentation de la ligne de coke sur la table, c’est dans cette pulsion de transgresser les règles, de défier la mort, de dire  »je suis plus fort que toi » à cet univers qu’on ne contrôle pas. Qu’on soit un PDG, un vendeur d’assurances ou, pire, un banlieusard, on veut ressentir ce rush juste une fois, savoir ce que ça fait, parce que frôler la mort, la défier, c’est vivre à pleine vitesse, c’est savoir qu’on est toujours si près de la fin. Crisse qu’on se sent vivant quand on a joué avec notre propre vie, quand on revient de la mort. C’est pour ça qu’on couche avec des guidounes sidatiques sans se protéger, qu’on partage une aiguille avec un junkie, qu’on provoque un motard en pleine ruelle, qu’on conduit un char à toute allure les yeux bandés. Pour vivre, man ! Pour sentir ce rush dans nos veines. Anyway. Moé, m’en vas m’coucher.

BREWS – Ouais, fais donc ça, moé, j’m’en vas chez nous…

(Bonne fête, Mimi ! 😉 )

 

Une invasion barbare 3 juin 2007

Posted by francois in vie sociale.
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lov_jn_3005071.jpgÇ’a l’air qu’on se serait fait voler de 500 000 $ + par le camp du NON lors de la dernière campagne référendaire. Le premier ministre (pour encore combien de temps ?) Jean Charest a appelé le rapport Grenier un  »pétard mouillé ». C’est vrai que 500 000$, dans un budget, c’est presque rien. Mais (et c’est un énorme mais) aucune trace des dépenses reliées au love-in n’a été trouvée. Je vous pose la question : ça coûte combien faire venir 500 000 personnes par avion pour une journée à Montréal, frais d’hôtel et d’organisation compris ? Évidemment, on ne le saura jamais.

Mais, pour le fun, voici les chiffres que j’ai trouvés en cherchant un peu sur Internet : un aller-retour Vancouver-Montréal par WestJet, le 30 octobre prochain : 348 $ ; une nuit au Marriot à Montréal (je doute que nos tinamis aient couché au Motel Chez Gérard), le 30 octobre prochain :  229$. On peut donc avancer que chaque Vancouverois qui s’est pointé a coûté environ 500+ $, peu importe les rabais consentis par les compagnies aériennes. Évidemment, ils ne sont pas tous venus d’aussi loin que Vancouver, nos tinamis qui nous  »aiment ». Mais baissons la moyenne à 250$ par personne. Ça donne 125 millions de dollars et on n’a encore rien organisé (fallait bien l’organiser, cette manifestation – sécurité, préparation, etc.).

Parle-t-on toujours d’un pétard mouillé ici ? Chaque vote qu’on a tenté d’acheter ce jour-là a coûté environ 50$, ça commence à être beaucoup. Si nos tinamis nous avaient aimés autant qu’ils le prétendaient, ils seraient restés chez eux plutôt que de se payer un trip à Montréal aux frais de notre démocratie. Ils ont appelé ça le love-in, j’appelle plutôt ça un acte de guerre.

Les femmes font-elles peur ? 3 juin 2007

Posted by francois in les freaks.
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070530stud-bar-ensemble_n.jpgQui veut aller au Stud ? Pas moi, même si j’ai envoyé à certains d’entre vous une invitation pour aller y faire un tour l’autre jour (c’était une blague et je me suis bien amusé). Le mini-scandale de l’expulsion d’une femme de ce bar qui semble être tout sauf intéressant permet de soulever la délicate question du droit de choisir sa clientèle selon certains critères. On a entendu ces derniers jours l’exemple que les gais ne peuvent entrer au 281, ce qui est techniquement faux. Un homme peut entrer dans un club de danseurs et une femme dans un club de danseuses. Accompagnés, d’accord, mais ils peuvent tout de même entrer. Et j’ai déjà vu une femme se payer une danse à 10$ dans un club de danseuses (j’ai aussi vu la plantureuse Sandra brouter le minou de la sémillante Amanda, mais bon… LOL!). Oui, c’est l’exception, mais ce que j’essaie de dire, c’est que la supposée ségrégation dont les gais se disent victimes 1) ne leur donne pas l’excuse de la pratiquer eux aussi 2) n’est pas aussi criante qu’ils veulent bien le faire croire.

Un pourcentage infinitésimal de femmes pourrait vouloir aller prendre une bière au Stud. De la même façon qu’aucun homme hétéro ne voudra visiter un club de danseurs dans le quartier gai. Pourtant, le second peut facilement faire ce que les premières ne peuvent pas. L’entrée ne lui est pas barrée, l’orientation sexuelle n’étant pas écrite dans le front des gens (quoique parfois…).

Je peux comprendre que les gais voudraient se retrouver entre eux, mais les hommes iraniens veulent la même chose lors des matches de soccer (une femme iranienne ne peut pas entrer dans un stade de soccer). Les hassidims aussi ont certaines règles excluant les femmes. Tout comme les musulmans. Et on devrait dire que c’est bien ? Ciboire, une femme qui visite le Stud une fois par six mois ne va quand même pas menacer les pauvres petits yeux de ces messieurs – gérez votre féminophobie (ça existe, ce mot ? Pas sûr, au pire, je l’invente, vous devinerez facilement ce que ça veut dire), franchement. Ça n’arrête pas de brailler contre l’homophobie (avec raison parfois, à tort d’autres fois) et ça regarde les femmes comme si c’était répugnant (je ne les comprendrai jamais !). En passant, les gars, ce sont principalement des hommes hétéros qui font du gay bashing, pas tant les femmes. Mais c’est vrai que, nous, vous nous trouvez cutes, alors vous préférez vous en prendre aux femmes.
Évidemment, le Stud ne représente pas, heureusement, l’ensemble de la communauté gaie. Dans ce cas-ci, les gais sont victimes de leurs extrémistes qui ont la même vision de la femme que le mollah Omar. Ça, ça veut dire une chose : que les modérés se lèvent et parlent. Sinon, on va vous lancer des tomates au prochain défilé de la fierté gaie. 😉